viernes, 21 de octubre de 2011

Herrera y Reissig recitado por A. Rama

Pueden escuchar el poema de Herrera y Reissig "Decoración heráldica" (p. 8 de la antología), recitado por el crítico uruguayo Ángel Rama, haciendo click aquí.

Oliverio Girondo: caligrama de Espantapájaros (Al alcance de todos)

Recordatorio de lecturas

Les recuerdo que para la próxima clase (26-10), deben leer los poemas de Altazor intentando localizar las referencias al discurso religioso.

Lo nuevo según Barthes


« Le Nouveau n’est pas une mode, c’est une valeur, fondement de toute critique : notre évaluation du monde ne dépend plus, du moins directement, comme chez Nietzsche, de l’opposition du noble et du vil, mais de celle de l’Ancien et du Nouveau (l’érotique du Nouveau a commencé dès le XVIIIe siècle : longue transformation en marche). Pour échapper à l’aliénation de la société présente, il n’y a plus que ce moyen : la fuite en avant : tout langage ancien est immédiatement compromis, et tout langage devient ancien dès qu’il est répété. Or le langage encratique (celui qui se produit et se répand sous la protection du pouvoir) est statutairement un langage de répétition : toutes les institutions officielles de langage sont des machines ressassantes : l’école, le sport, la publicité, l’œuvre de masse, la chanson, l’information, redisent toujours la même structure, le même sens, souvent les mêmes mots : le stéréotype est un fait politique, la figure majeure de l’idéologie. En face le Nouveau, c’est la jouissance (Freud: « Chez l’adulte, la nouveauté constitue toujours la condition de la jouissance »). D’où la configuration actuelle des forces : d’un côté un aplatissement de masse (lié à la répétition du langage) — aplatissement hors jouissance, mais non forcément hors plaisir —, et de l’autre un emportement (marginal, excentrique) vers le Nouveau — emportement éperdu qui pourra aller jusqu’à la destruction du discours : tentative pour faire resurgir historiquement la jouissance refoulée sous le stéréotype. »

R. Barthes, Le plaisir du texte (1973)